Tu n'iras pas plus loin [PV Johanna]

Newmarket-On-Fergus, en cette saison, respirait le calme, la sérénité. Le soleil en soirée peignait les toits du village d'un joli jaune doré tandis que les feuilles des arbres de Fergus' Square s'embrasaient de mille feux tandis que la Fergus continuait son cour jusqu'à l'océan dans un joyeux mais très calme et doux clapotis qui rompait le silence automnal des lieux et lui donnait un semblant de gaieté. Et dans cette quiétude reposante, j'avançais, apaisé, calme, ma première et véritable longue journée était enfin passée et je pouvais me reposer à l'ombre des platanes et cyprès du petit parc. L'air ambiant était cependant frais, très vivifiant, agréable. Il régnait en ce lieu une sensation de légèreté et de repos qui mettait de bonne humeur. On m'avait pourtant dit qu'à la nuit tombée, le square pouvait devenir dangereux, il devait donc l'être vraiment aux vues de ce que j'apercevais. Il semblait si strict, mais enfantin, calme, agréable qu'il ne pouvait pas être si parfait, comme toute chose, il se devait d'avoir sa tâche d'ombre, son côté obscur.
Ainsi, j'apprenais par un écriteau qu'il ne valait vraiment pas y trainer la nuit car, même si des policier y surveillaient, ils ne pouvaient pas être partout à la fois et il n'étaient pas rares que des agressions arrivent en ces lieux.
Je regardais ma montre, 18h00, un jour d'automne et par temps calme, il valait mieux que je rentre au château, il ne ferait pas bon rester ici. Je venais seulement d'arriver, j'étais seul, certes, je savais me défendre, les cours de boxe russe et de Tai Shi Shuan me servaient grandement mais je préférais éviter de les utiliser au risque d'y briser le cou de quelqu'un.

Je repartais du parc lorsque soudain, j'entendis des bruits de pas venant derrière moi, je me retournais pour y voir une jeune femme qui courait, l'air désemparée ou déboussolée. J'ignorais où je l'avais vu, mais il me semblait la connaitre. Elle était assez grande et brune, au corps longiligne, elle avait des traits fins digne d'une princesse, et, me disant cela, me rappelait que la jeune femme qui courait n'était autre qu'une de mes élèves.
Je ne me souvenais plus de son nom, cela devait être Lucinda, ha non, c'était son amie, Johanna, voila, elle se prénommait Johanna. Mais, que faisait-elle dans ce parc à une heure pareil ? Et surtout, pourquoi avec autant de bagages sur elle. Si je ne la connaissais pas, j'aurai tout de suite penser à un squatteur ou une personne qui déserte ou fugue. Je la regardais courir, bagage en mains avant de me mettre à courir aussi et de la rattraper. C'était bien sur, elle voulait partir, elle comptait abandonner ses études.

"- Mademoiselle Philopator !" Dis-je d'une voix ferme, espérant qu'elle m'entende et décide d'elle-même de s'arrêter. Hélas pour moi, elle semblait n'en faire qu'à sa tête et ne répondait donc pas.
"- JOHANNA PHILOPATOR !" Repris-je en essayant enfin de bien m'imposer en prenant la voix la plus grave que je puisse donner. J'étais très surpris de ma puissance vocale mais ce qui me surprenait le plus c'était que j'étais parvenu à un semblant d'autorité. La jeune femme s'était arrêtée et ne bougeait plus d'un cil.
J'avançais vers elle et la prenait par le bras, pourquoi voulait-elle partir du château, et surtout, pourquoi s'arrêter dans un lieu aussi dangereux que le Fergus' Square en soirée.
"- Que faites-vous Johanna ?! Vous devriez être dans votre chambre dans l'enceinte du château, ou ici, mais sans vos bagages et accompagnée d'autre personne ! Dis-je d'une voix ferme tout en continuant de garder entre ma main le bras de Johanna qui ne partirait pas d'ici sans une petite explication.
"- Alors Johanna, vous devriez me répondre si vous ne voulez pas passer quelques heures dans le bureau de Mr Quayle ! Repris-je irrité et déconcerté par la tentative de fugue de la jeune princesse égyptienne.

Elle était dans une colère noire contre elle même et contre Icham. Elle ne voulait plus de massacres, elle ne voulait plus venir dans cette école si c'était pour que son peuple meurt dans son dos. Elle tenait toujours l'enveloppe et les photos, elle les regardaient de nouveau. elle cherchait un indice qui pourrait lui prouver que c'était elle qui était visé et non pas le peuple. Elle savait qu'Icham voulait l'atteindre mais de cette façon là. Elle avait son ventre qui la soulevait. Elle avait envie de vomir. Johanna chiffona une photo dans sa main et pénétra dans le parc. Elle marchait à vive allure manquant de bousculer quelqu'un. Elle avait si mal au coeur. elle devait partir. Elle ne supportait plus son odeur, ni même la vue de l'Irlande. Son climat, ses rues, ses pavés, tout la dégoutaient !!!! Elle voulait retourner chez elle. Elle voulait son pays, son peuple et faire face à ce débile d'Icham. Elle voulait le voir pour lui cracher à la figure. Elle avait du mal à ne pas encore frapper le sol. Sa douleur physique permettait d'oublier la douleur que cette attentat faisait à son coeur. Elle avait plus que mal elle était détruite de l'intérieur. Malgrè ce qu'elle montrait, un visage impassible et fort, elle allait très mal dedans. Elle savait que d'un côté c'était sa faute qu'elle n'aurait pas du partir avant d'avoir revétu la couronne car Icham avait dit qu'il ne ferait plus rien quand Johanna serait reine et il n'avait qu'une parole et c'était la seule qualité que la jeune princesse pouvait lui trouver.

Elle était sortit de la ville. Elle marchait toujours la valise sous son bras gauche. Elle entendait son coeur battre dans ses oreilles. Elle marchait à vive allure ne se souciant pas des murmures qu'elle entendait autour d'elle et qui parlait surement d'elle. Elle sentit son portable vibrer et elle décrocha à la va vite. elle entendit :

*Dans une heure. Pas une minute de plus au Square. Tu n'auras pas d'autre chance Egypte...*

Johanna ne prit même pas la peine de répondre. elle coupa la conversation. Il fallait qu'elle fasse vite. Vite et bien. Elle recommença à marcher quand elle entendit une voix dans son dos. Son professeur de musique. Elle ferma les yeux espérant qu'il ne la sommerait plus; Mais il lui hurla presque dessus et Johanna se stoppa net laissant tomber son sac sur le sol. Elle ne bougeait pas mais quand il lui prit le bras, elle se retourna et le regarda. Ses yeux noisette étaient noyés de larmes et elle avait un peu mal au bras mais elle ne dit rien. Elle baissa les yeux vers le sol et dit simplement :

- Lachez moi s'il-vous-plait, je vais être en retard je ne peux pas être en retard.

Devant son insistance, elle ne su comment trouver une parade pour ne pas avoir à le lui expliquer. Elle se rendit compte qu'elle avait lâché l'enveloppe et que des photos étaient tombés au sol. Elle se dégagea d'un mouvement brusque et ramassa à la va vite les photos en espérant qu'il n'avait rien vu. Elle lui dit :

- Mon pays a besoin de moi et je me dois de l'aider.... J'ai pas le choix, je n'ai PLUS le choix !

Elle serrait dans ses bras l'enveloppe regardant son professeur. Elle se redressa légèrement et lui dit :

- Je dois partir vous en comprendriez pas de toute façon.

Elle le regarda puis reprit sa valise sous le bras pour continuer son chemin.

"- On a tous des problèmes Johanna, ce n'est pas en fuyant qu'on les résolve." Dis-je tout en remarquant que la jeune femme continuait sa route après que l'avoir laché, sentant que mon étreinte était peut-être un peu trop forte. Je la laissais donc partir, avançant derrière elle. Je ne me cachais pas, et elle le savait. Elle se doutait très bien que je la suivais, et nous le savions tous les deux. Et dire que cette soirée commençait bien. J'aurai pu me promener dans les rues humides du centre ville avant de rentrer au château. Je me serais arrêté au café, aurais bu un bon chocolat chaud puis, tout en lisant un bon roman, j'aurai repris la route pour le continuer à la chaleur des cheminées du château. Ma soirée aurait pu être parfaite mais il fallait toujours que quelque chose ou ici quelqu'un perturbe mes plans. La jeune femme s'arrêta un moment puis se retourna vers ma direction, me fusillant du regard au passage. A croire qu'au château, à vouloir protéger mes élèves, j'en avais réussi à m'en faire des ennemis, et cela ne faisait qu'une semaine que j'étais arrivé.
Cela commençait bien. Déjà détesté alors que j'étais le nouveau ici et que tout le monde me jugerait à la moindre incartade. Mais j'aimais mes élèves, même si je ne les connaissais pas encore et ne pouvais par conséquent fermer les yeux sur ce qui se passait ici. Johanna semblait avoir des problèmes et je me devais en tant que son professeur de l'aider ou du moins de l'écouter. Cependant, mes méthodes pour raisonner les gens étaient quelque peu orthodoxes. J'avais tendance à les provoquer, les pousser dans leurs dernier retranchements. C'est une fois à bout qu'ils étaient le plus facile à raisonner car enfin apte à parler et à comprendre ce qui est bien ou mal.

"- C'est lâche Johanna de fuir !" Dis-je, appliquant ainsi ma méthode qui, je l'espérais, lui ferait revenir à la raison. De toute façon, si tel n'était pas le cas, j'avais toujours mon téléphone avec moi pour contacter Mr Quayle ou les autorités de Newmarket-On-Fergus qui retrouveraient la traces de Johanna aussitôt, et ça ne serait pas son statut d'héritière qui lui ferait être au dessus des lois. J'étais peut-être utopiste, mais les lois se devaient d'être les-mêmes pour toute et si Johanna devait être jugée pour irresponsable, elle le serait. Peut-être était-ce qu'il le fallait. Elle y perdrait seulement au passage son droit à régner et sera rester au Highland Castle pendant trois ans pour quoi ? Pour rien, tout simplement pour rien.

"- Tu irais jusqu'à gâcher ton avenir pour de simple photo ?" repris-je, récupérant au passage une photo qu'elle n'avait pas ramasser. Je n'y comprenais pas grand chose, et ne voulais pas vraiment comprendre quelque chose. Je voulais rentrer, il commençait à faire froid, pas que cela me dérange, étant sibérien, mais l'humidité irlandaise et la fraicheur du vent me glaçait la peau et cette sensation m'était désagréable.

"- Allons prendre un café, tu me raconteras tout. Je suis là pour t'aider, sache le." Continuais-je en avançant doucement vers elle, alors qu'elle commençait à reprendre le pas. Cependant j'étais plus rapide et l'attrapais encore par le bras, veillant à ne pas trop refermer mon bras comme tout à l'heure tout en la serrant fermement.
"- Désolé si je t'ai fait mal." Dis-je, maintenant toujours fermement son bras qui cette fois-ci, ne partirai pas. Elle ne se doutait probablement pas qu'il valait mieux pour elle qu'elle reste avec moi, les problèmes, la malchance ne viendrait pas de ma personne. J'étais juste là pour l'aider.

"- Viens, rentrons, tu me raconteras ce qui se passe sur le chemin du retour. Il ne fait pas bon de rester là, à une heure aussi tardive." Je serrais toujours son bras et cette fois-ci, l'empêchais définitivement de partir.

Elle ne l'écoutait pas. Elle ne voulait pas l'écouter. Elle e sentait dans son dos. Elle entendait son souffle. Elle se sentait traquer. Elle vit au loin l'ombre d'Icham. Il fallait qu'il la laisse sinon il ne serait pas content et tuerait d'autres personnes. Au loin au bord de l'ombre d'Icham elle vit un éclair vif et bref. Elle savait ce que c'était. Elle l'avit déjà vu à deux reprise. Mais elle savait aussi qu'il ne t'enterait. C'était elle et seulement elle qu'il voualit et pas son professeur de musique. Elle rétorqua à Alekseï simplement :

- On a tous des soucis c'est vrai mais les miens sont beaucoup plus important que les votres.

Elle sentait qu'elle dépassait les bornes. Elle savait qu'elle ne devait pas parler à un de ses professuer comme cela. Elle savait qu'elle était égoïste. Elle savait tout cela mais elle ne comprenait pas pourquoi elle voulait s'arrêter là et ne plus bouger alors qu'elle était sur le point de sauver l'Egypte. Elle s'en voulait d'être revenue en Irlande. Elle s'en voulait de lui gâcher sa soirée mais elle ne pouvait plus rien y changer. Elle devait voir Icham; c'était vital pour elle même si elle avait peur, elle ne pouvait pas reculer. C'était donner un avenir à l'Egypte et donner un pays en paix à ses deux meilleurs amis. Elle savait que si elle mourrait Lucinda deviendrait automatiquement Reine. Elle ferma les yeux un long moment entendant toujours les pas de son professeur derrière elle. Elle écouta ses paroles et sourit; il avit le don de l'énerver. enfin dans cette situation seulement. Johanna adorait son professuer de musique. elle aimait sa façon de tenter d'interesser les autres et elle l'admirait pour cela; Mais là il l'énervait. Elle avait déjà des cris dans la tête alors pourquoi elle entendait toujours ce mot "LÂCHE" résonnait à ses oreilles ? Peut être qu'au final elle étiat lâche. Peut être qu'elle se jeter dans la gueule du loup par lâcheté sans même prendre en compte l'avis de ses ministres et de son peuple qui la supplient de rester en Irlande. Non elle le faisait pour son peuple pour que les attentats se stoppent. elle se retourna vers Alekseï et le fusilla du regard avant de répondre calmement d'une voix sans émotion :

- Je suis lâche Professuer. C'est pour cela que je vais me jeter dans la gueule du loup.

Puis elle se retourna et continuait son chemin plus que cinq minutes. Icham ne l'attendrait pas. il fallait qu'elle presse le pas. Elle le pressa le pas mais son professuer se plaça devant elle, l'attrappa de nouveau par le bras et l'obligea à s'arrêter. Il tenait à la main une photo. Là Johanna leva son autre bras libre et arracha des mains la photo représentant des femmes et des enfants mort avec la phrase "Johanna, revient ou assume." Ses yeux étaient embrumés mais il reflétaient aussi une sorte de lassitude. Lassitude du combat qu'elle devait mener pour rester debout alors qu'elle aimerait s'effondrer sur le soil. Lassitude de devoir écouter les propos de son professeur. Lassitude de devoir toujours, toujours, réparer les erreurs d'Icham.

- Mon avenir c'est l'Egypte. Sans elle je ne suis rien. Et si je ne vais pas LE voir il n'y aura plus d'Egypte et il y aura encore des morts par ma faute !

Elle craquait. Une minute de plus et elle craquerait. Mais il la serrait trop fort. Elle ne pouvait s'échapper et le rendez vous était passé. Elle ferma les yeux laissant couler une seule et unique larme de chaque côté de son visage. Elle ne pouvait pas se permettre plus. Elle tremblait légèrement. De froid ? Oui. Elle n'avait qu'une veste sur les épaules. De rage ? Aussi. Elle avait la haine envers cet homme qui lui brissait sa vie et envers celui qui la sauvait. De honte ? Exactement. Honte de ne pas avoir su protéger son peuple et de ne pas être assez forte. Aucune autre larmes ne coulèrent sur ses joues. Elle ne pouvait pas simplement. Elle n'avait pas encore le droit. Elle acquiessa quand il parla de rentrer. Elle voulait rentrer de toute façon le rendez vous était passé. Son téléphone sonna et elle décroch. Le son était fort parce que Johanna avait l'esprit trop embrumer et pour elle la voix forte qui se dégageait du combinet n'était qu'un murmure :

*Tu es bien bête Egypte. Dommage. Assume alors Egypte parce que les morts de demain serontt de ta faute. Je pense que demain un millier de personne de ton peuple mourra demain à l'aube. Je te laisse quarante-huit heures pour rentrer sinon.... Tu sais ce que je ferais.*

La conversation fut coupée. Elle savait oui ce qu'il ferait. C'était simple. Il trouverait un moyen encore plus affreux de la faire revenir. Elle lâcha le téléphone qui tomba sur le sol. Elle ferma les yeux et murmura :

- Assume...

Les larmes menaçaient toujours de tomber des yeux de la belle mais rien n'y feaisat. Son contrôle d'elle même était parfait. Elle se baissa pour ramasser son téléphone le fourra dans sa poche etferma les yeux. Elle dit alors :

- Il va y avoir un nouvel attentat. Encore des morts parce que j'ai quitté l'Egypte. Voilà le soucis professeur.

Sur ses mots elle ramassa son sac et fit demi-tour. Elle revenait sur ses pas fatalement.

En entendant ce que Johanna me disait, même si elle ne parlait que par bribes et que la plupart étaient incompréhensible, je parvins cependant à réaliser qu'elle ne cherchait qu'à rentrer en Egypte, simplement à rentrer là-bas pour calmer les tensions qui agitaient son pays. Pourtant, la futur reine officielle d'Egypte était Lucinda N. Thurinor, pas Johanna I. Philopator. Elles avaient certes des ambitions politiques et gouvernementales toutes les deux, mais seule Johanna semblait être affectée par les troubles égyptiens.

La jeune femme ignorait que tous les pays du monde connaissait des troubles. Elle ne devait pas se rendre compte que, dans notre monde, les gens naissaient et mourraient, et que souvent, bien trop souvent, certains mourraient assassiner, ou finissaient mutilés lors d'attentats. On ne pouvait pas reprocher à la jeune femme de vouloir aider son pays et d'aimer son peuple, tout comme on ne pouvait pas lui en vouloir d'être impulsive à ce point. Par contre, on pouvait lui reprocher son manque de maturité, de réflexion. Qu'est-ce qui lui certifiait que si elle rentrait en Egypte il n'y aurait aucun attentats ? Qu'est-ce qui lui montrait qu'elle n'était peut-être pas la cible des terroristes ? Qu'est-ce qui lui disait que si elle rentrait, les attentats cesseraient ? Rien, tout simplement rien, car rien ne garantit la sécurité, l'honneur sauf d'un pays, il suffit de le vouloir, et pour le vouloir, il ne fallait pas céder à la peur. La peur était la petite graine qui germait dans l'esprit des gens, dans les coeurs des peuples et qui faisait le plus de ravage.

Malgré cela, je tentais quand même de la lâcher, elle semblait résigner, ou à abandonner. Lorsque son portable sonna, je la respectais et la laissais lire son message même si je ne la quittais pas des yeux. Je m'approchais d'elle où elle semblait frissonner. Il ne faisait pas encore trop trop froid, mais le temps se rafraichissait plus la soirée avançait.
"- Aller viens." Dis-je, passant un bras sur ses épaules pour tenter de la réchauffer un peu tout en continuant de marcher et de quitter ce parc qui, à la nuit tombée, devenait très lugubre.

"La France, l'Espagne..."Repris-je, laissant Johanna déconcertée par mes propos très incohérant. Je voulais qu'elle réfléchisse à ce qui pouvait lier la France et l'Espagne, excepté la géographie, leurs histoire et quelques traits de langues et de coutumes. Plus nous marchions, moins elle semblait réaliser où je voulais en venir.
"- La France et l'Espagne sont chaque année victime d'attentat de l'ETA, un groupe terroriste sévissant à la frontière des deux pays. La France et l'Espagne sont deux pays riches et puissants. Tout comme le Canada, les Etats-Unis, la Russie ou la Chine, tous ces pays partagent plusieurs choses, dont les attentats. Aucun pays ne peut se vanter de n'avoir jamais connu d'attentat et de déplorer des pertes humaines. Dis-je en observant Johanna, voir si elle comprenait ce que je lui disais. Ce n'était en aucun cas un sermon, ni des réprimandes, seulement qu'elle se devait de comprendre que la fuite n'était en aucune façon la solution aux problèmes.

"- Il y aura toujours des gens fous, cruels, avides de pouvoirs, n'hésitant pas à perpétrer des massacres, il y aura toujours des gens qui comme toi, fonceront tête baissée pour éviter que cela recommence, mais rien ne te le garantit. Cautionner et leurs répondre n'est pas une solution. L'ignorance et la protection, en est contrairement une. Pense-y ?" Je lui disais ceci, tout en sachant pertinemment que, quelque part sur la planète, d'autres attentats brisaient la vie de millier de personnes. Johanna pouvait s'estimer heureuse de vivre dans l'un des pays les plus stables d'Afrique et, malgré l'extrémisme qui agitait l'Egypte, elle ne pouvait que se résoudre à laisser faire, elle n'y pouvait rien et jamais n'y pourra quelque chose.

"-Rentrons, j'en informerai Mr Quayle qui en avisera avec des instances supérieures." Continuais-je tout en franchissant la rue qui jouxtait le parc, Johanna toujours près de moi qui marchait à mes côtés.

Johanna était résignée. Elle savait que maintenant tout était perdue pour elle et pour l'Egypte. Elle était la future reine. Elle était la seule qui était sur de monter sur le trône et visiblement le professuer sembalit mal renseigné. La seule princesse a être sur de monter sur le trône c'était elle et non Luconda. Lucy... Son amie revenait maintenant à son esprit. Elle lui aviat dit de ne pas être stupide pour Johanna était la seule des futurs rois et reines a avoir les pieds sur terre, comme il faut ! Elle était la seule héritière Philopator et elle était sur et certaine de monter sur le trône et elle savait que le pays serait de nouveau calme. Johanna regarda le professeur et elle le suivit en réflichissant. Elle avait du mal à avoir les idées claires. Isis s'avançait et l'écouta tranquillement avant de se mettre à rire.

Il se mit à parler de la France et de l'Espagne... Ces empires étaient de grands empires mais Johanna savait qu'il avait sans doute raison mais la France et l'Espagne pouvait se défendre l'Egypte non. Elle ferma les yeux et comprenait très bien ce qu'il voulait dire. Elle comprenait mais savait qu'elle avait besoin d'aller là bas pour les voir. Elle ne répondit pas et fronça les sourcils quand il parla du directeur. Elle soupira. Elle savait qu'elle serait obligée de lui expliquer mais cela la lasser vraiment. Elle lui répondit :

- Je sais très bien qu'il ne faut pas que j'y aille que si j'y vais je risque de mourir mais Icham n'a qu'une parole et je le connais assez bien pour vous l'assurer monsieur. Il nefera plus rien. Il n'attend qu'une chose que je sois couronnée et rien d'autre. C'est simple pourtant mais affreusement compliqué aussi je dois l'avouer !, dit-elle en riant légèrement.

Quand ils sortirent du parc Johanna vit Icham au bout de la rue. Elle dit alors à son professuer deux mots et s'avança seule face au plus terrible des opposant d'Egypte. A cent mètres de l'homme, elle lui dit :

- L'heure est passée non ? Que fais-tu encore ici espèce de traître !!!!!
- Du calme Egypte...
- Du calme !!! Alors que tu vas encore tuer des innocents. Mais tu es donc assez idiot pour te mettre seul dans les embrouilles !!! Je fais tout pour t'en sooritr, je te rappelle que sans moi tu serais mort à cet heure ci !!! qu'est-ce qu'il te passe par la tête !
- Je fais ce que je pense être bien pour toi et pour l'Egypte, ma reine. Si je n'avais pas agis tu n'aurais jamais tenter de revenir au pays et tu sais bien, dit-il en se rapprochant d'elle pour se mettre à sa hauteur, que si tu deviens reine demain j'arrête tout. Je te veux sur le trône et sans aucun Thurinor dans tes pattes...

Elle lui cracha au visage et lui dit :

- Lucinda ou Ptolémée régneront avec moi quoi que tu en penses Icham et je te préviens que si tu fais encore exploser une ville j'ordonne qu'on te tue et n'oublie surtout pas que l'Egypte n'écoute que moi et que si tu me touches tu es mort !

Elle lui tourna le dos et retourna auprès de son professeur le regard embransé. Icham regardait Johanna en souriant légèrement puis s'essuya le visage et lança avant de partir :

- Je vois que cette école ne te calme pas Isis. Rien ne bougera en Egypte pour l'instant. Je t'enverrais d'ici peu des réformes qui j'espère te plairont Isis. Mes bombes je les garde pour plus tard s'il faut que je te refasse réagir.

Il partit sans un mot. Elle fulmainait de rage. Elle dit entre ses dents :

- Tout sera stratagème... Merci monsieur de m'avoir accorder ces instants. Merci beaucoup.

Elle regarda son professeur en souriant légèrement mais dans le bruit de la nuit elle entendit des freins grinçés. Elle se retourna et regarda au loin. Un nouvel éclair apparut dans la nuit tout était mauvais en ce moment et rien n'allait pour Johanna. Elle baissa les yeux vers son sac et trouva une enveloppe cachetée. Johanna sortit l'enveloppe et la jeta. Elle regarda son professeur et se remit à marcher en silence. Elle reprit un instant plus tard :

- Vous savez monsieur, l'Egypte est ma vie. C'est ridicule mais je suis la seule à être sur de monter sur le trône. Lucy doit prouver au peuple ce qu'elle vaut tout comme son frère. Tout le gouvernement se tourne vers moi,[b] expliqua-t-elle en marchant légèrement devant lui,[b] et je ferais tout pour les aider quoi qu'il arrive même si je dois mourir pour cela ou rentrer pour me faire couronner. Le directeur sait mes positions et m'a déjà laisser repartir l'année dernière mais vous ne pouvez le savoir.... Je ne cherche pas à me justifier je suis comme je suis je réfléchis avant d'agir. Si j'étais restée au château Icham aurait encore frapper. en partant j'ai réussis à sauver pour un moment l'Egypte. C'est le principal. Mais puis-je me permettre de vous demandez ce que vous faisiez dans un endroit aussi dangereux ?

Elle lui sourit en se retournant vers lui. La belle le regarda un instant.

Impassible, en sortant du parc, je laissais la jeune héritière s'avancer vers cet homme inconnu mais qu'elle semblait bien connaitre. Ils semblaient se disputer, une rivalité qui ne présageait rien de bon pour l'Egypte. Johanna, Lucinda et leurs frère Ptolémée avaient-ils de graves problèmes dont ils se refusaient de parler ? Je l'ignorai, mais, en retrait, je ne pouvais qu'attendre, observer et tenter un minimum de comprendre de quoi il en retournait.
Ainsi cet homme, Icham si je me fie à ce que j'entendais, menaçait Johanna si elle ne revenait pas en Egypte. Pour qui se prenait-il pour exiger ce genre de chose alors qu'il n'était rien. J'observais la scène, lorsque le ton de la conversation augmenta subitement, laissant un Icham agacé, irrité et une Johanna si furieuse qu'elle en vient à lui cracher au visage pour lui signifier son mépris.

La jeune femme s'avança vers moi le regard furieux mais un peu embarrassé après son geste qui, même s'il semblait justifié, paraissait aussi très déplacé. Le fou furieux d'Icham s'en alla subitement, nous laissant, l'égyptienne et moi, seul à la sortie du parc. Nous continuâmes à marcher un peu tandis qu'au même moment, Johanna m'expliquait ce qu'il se passait, la relation entre les trois héritiers qu'ils soient Thurinor ou Philopator. Ainsi les Thurinor ne semblaient pas légitimes alors qu'au regard de la loi, ils l'étaient tout autant que Johanna. Quoiqu'il advienne de toute façon, ils étaient tous les trois protégés à Newmarket-On-Fergus et surtout au château. Personne ne pourrait attenter à leurs vie dans l'enceinte du château. Ces lieux étaient probablement parmi les mieux protégés du monde. Soudain, Johanna me demanda ce que je faisais dans ce lieu, le Fergus' Square qui, à la nuit tombée, devient un lieu aussi dangereux que les rues de Northern City quand la fête s'est achevée.

"- Je me promenais dans le parc en fin d'après-midi. Je rentrais au château pour passer une soirée reposante lorsque je t'ai vu."

Je regardais la demoiselle puis sortit mon téléphone portable et composa un numéro qui laissa la jeune héritière perplexe puis, dans un accent russe formidable, appelais le service de limousine du château pour que l'on vienne nous chercher. Le temps jadis ensoleillé faisait place à la tempête, déjà l'orage se faisait entendre, bientôt la pluie suivrait. Il serait impossible de rentrer à pied ; la pluie irlandaise glaçant la peau jusqu'aux os. La limousine arriva au bout d'une vingtaine de minutes. Déjà, la pluie commençait à frapper les vitres teintées. Je regardais Johanna encore stressée par cette soirée tonitruante.

"- Te rends-tu compte que tu étais dans un lieu dangereux. Que j'y soi ne me fais rien, je saurais me défendre, mais toi, tu es encore jeune. Aussi, en tant que ton professeur, et, pour ton bien, durant les sept jours qui viennent, tu ne sortiras pas de l'enceinte du château. Tu peux le voir comme une punition même si, comme cela, il te permettra de comprendre que ta fuite était inconsciente. Je n'en parlerai pas à Mr Quayle, mais tu resteras la semaine complète dans l'enceinte du château." Dis-je d'une voix ferme pour lui montrer mon autorité même si elle devait à présent savoir que je n'étais pas son ennemi, ni son ami, mais seulement son professeur et, qu'au château, tout le corps enseignant se portait garant d'elle.
"- J'espère que tu comprends Johanna." Repris-je calmement, tout en repensant à cette merveilleuse soirée que j'aurai pu passer mais que je devrais remettre à un jour prochain. Ce n'était que partie remise.

» Lucinda & Johanna
» Ce qui me touche... c'est toi ! ~Johanna~