La pluie venait enfin de cesser tomber de tomber lorsque j'entrais dans le château, les cheveux complètement humides et la peau glacée. Mon iPod sur les oreilles, j'avançais dans ce lieu chaleureux mais au physique si froid. Je montais quatre à quatre les marches du château et arrivais enfin jusque dans ma chambre où la douche m'attendais. Elle semblait m'appeler, après l'eau glaciale venant du ciel, l'eau surchauffée venant du ballon d'eau chaude m'attendait. The Queen avait le chic pour faire des plaisanteries graveleuses. En arrivant dans la baignoire, le corps nu et frigorifié, je pu y lire sur le robinet : "Retourne-moi, réchauffe-toi". C'était signé de la grande dame. L'on m'avait prévenu que toutes les chambres du château possédaient un message personnalisé de sa part mais je n'y avais jamais prêté attention. C'était seulement maintenant que je pouvais y lire ce qu'elle avait marqué. C'était plus qu'osé de la part d'une femme que l'on ne voyait jamais et qui prônait la chasteté de marquer des choses comme ça. Et, déjà refroidit par le temps pourri extérieur, à présent voila que ma douche me refroidirait aussi.
*Incorrigible vieille fille !* Pensais-je, peut-être tout haut ou tout bas, je l'ignorais, tout en tournant le robinet d'eau chaude et essayant de chasser cette image d'une Reine nue, de ma tête. L'eau chaude cependant me réchauffait, elle me faisait du bien même si j'étais sur qu'en sortant, ce serait le rhume assuré et probablement avec de la température et quelques jours au lit. Par chance, le week-end approchait, j'aurai deux jours complets pour me reposer et guérir. L'eau qui s'écoulait du pommeau de douche chutait sur les moindres parcelles de mon corps se réchauffant à leurs contact.
Une fois la douche terminée et un bon séchage en règle, je me cherchais des nouveaux habits tandis que je posais mes autres vêtements dans un panier que j'enverrai à la laverie. Je faisais tout moi-même au château. Je ne supportais pas de laisser mes habits être lavé par des femmes de chambres guatémaltèques sous-payées. Elles ne méritaient pas qu'on les traite en esclaves. En les lançant dans le panier destiné à la laverie, je ne pu m'empêcher de me rappeler là fois où Amy et moi sommes restés des heures ensemble à papoter tandis que l'on attendait la fin du lavage de nos vêtement qui ne vint jamais. La machine en effet, avait subit trop de dommage, nous ne connaissions pas le dosage et l'avons tout simplement fait exploser, elle et son tambour. Nous étions trempés, de la javel partout, nos vêtements était fichus mais qu'est-ce que nous avions ri ce jour là en compagnie de La Jalouse et Du Gros Cube Blanc. Cela c'était passé l'année dernière, ce fut un grand moment d'anthologie, et depuis, les secrets des machines à laver ne m'échappent plus.
Cependant, une fois habillé, je refonçais à l'extérieur de ma chambre. Je devais me rendre au foyer, l'on m'attendait. Pourtant, une fois dans le couloir entre toutes les ailes du deuxième étage, je m'arrêtais, reconnaissant une jeune femme blonde assise sur le rebord des arcs du couloir qui rappelait un cloitre. Je m'approchais d'elle, sur et certains d'y reconnaitre Lorella Hess-Düringer. Lorsqu'elle était en première année et moi en troisième, j'étais son tuteur. Je devais me charger d'elle, j'étais responsable de son comportement. Si elle connaissait des problèmes, elle devait d'abord m'en parler. C'est une véritable relation complice qui se créa grâce à ce tutorat. Je m'approchais d'elle puis, avec un sourire, la regarda.
"- Salut Lorella !" Dis-je, enthousiaste de revoir une bonne amie que je n'avais plus revue de tout l'Eté. A présent, elle était en deuxième année et n'était plus sous mon tutorat. Cependant, j'espérais vraiment que l'on resterai de bon amis. Je la regardais en continuant de sourire. Etrangement, durant cet été, elle semblait avoir grandit. En même temps, lorsqu'on ne voit pas une personne pendant un moment, on a toujours cette sensation que la personne à changé.